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produit ailleurs ; et voilà pourquoi on y raisonne communément si mal sur le commerce des blés.

Quoi qu’il en soit, pour que les blés soient en vente toujours et par-tout en quantité suffisante, il faut que des lieux où ils surabondent ils ne cessent de se verser dans les lieux où ils manquent ; ce qui ne peut se faire que par un mouvement prompt et jamais interrompu : prompt, dis-je, et jamais interrompu, parce que tous les jours les consommateurs en ont le même besoin. Ce mouvement est ce que j’appelle circulation des blés.

Le versement se fait de proche en proche ou à distance.

De proche en proche, lorsqu’on porte le blé dans les marchés, et qu’il passe successivement de l’un dans l’autre.

Ces marchés, qui sont autant de débouchés, ne sauroient trop se multiplier. Il faut qu’il y en ait de tous côtés, et qu’ils soient dans les lieux les