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Que cette branche de commerce vienne à tomber, l’argent reviendra à ceux qui l’avoient prêté. Ils chercheront à le placer une seconde fois, et l’intérêt baissera, parce que le nombre des prêteurs sera augmenté.

Si les entrepreneurs conduisent leur commerce avec autant d’économie que d’industrie, ils deviendront peu-à-peu propriétaires des sommes qu’ils avoient empruntées. Il faudra donc les retrancher du nombre des emprunteurs ; et il faudra les ajouter à celui des prêteurs, lorsqu’ils auront gagné au-delà de l’argent dont ils ont besoin pour conduire leur commerce (2).

Enfin les lois augmenteront le nombre des prêteurs quand elles permettront le prêt à intérêt. Aujourd’hui, au contraire, elles tendent à le diminuer.

Mais il est inutile de chercher à épuiser tous les moyens qui font varier la proportion où est