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l’abondance de ces métaux qu’est la richesse première et principale. Cette richesse n’est que dans l’abondance des productions qui se consomment. Cependant, parce qu’avec de l’or et de l’argent on peut ne manquer de rien, on s’accoutume bientôt à regarder ces métaux comme l’unique richesse, ou du moins comme la principale, c’est une erreur. Mais ce seroit une autre erreur de dire qu’une abondance d’or et d’argent n’est pas une vraie richesse. Il faut se borner à distinguer des richesses de deux espèces.

Je remarquerai, en finissant ce chapitre, que ceux qui considèrent les monnoies comme signes représentatifs de la valeur des choses, s’expriment avec trop peu d’exactitude, parce qu’ils paroissent les regarder comme des signes choisis arbitrairement, et qui n’ont qu’une valeur de convention.S’ils avoient remarqué que les métaux, avant d’être monnoie, ont été une marchandise, et