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Il y avoit néanmoins un grand avantage à pouvoir déterminer le poids de chaque portion d’or et d’argent ; car si auparavant ce que nous appelons prix étoit une estime vague et sans précision, on conçoit qu’on dut trouver dans ces métaux, divisés et pesés, le prix plus exact de toutes les autres marchandises, ou une mesure plus sûre de leur valeur.

C’est comme marchandise que l’or et l’argent avoient cours, lorsque l’acheteur et le vendeur étoient réduits à peser la quantité qu’il en falloit livrer pour prix d’une autre marchandise. Cet usage, qui a été général, subsiste encore à la Chine et ailleurs.


Cependant il y avoit de l’inconvénient à être dans la nécessité de prendre toujours la balance, et ce n’étoit pas le seul : il falloit encore s’assurer du degré de pureté des métaux, degré qui en change la valeur.

L’autorité publique vint au secours du commerce ; elle fit faire l’essai de l’