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grillons chantaient dans l’herbe flétrie ; toutefois l’automne a bien fait son œuvre, et l’on sent la tristesse partout. Mais quelle sérénité profonde s’y mêle.

Et pourquoi, dans mon calme funèbre, n’aurais-je pas aussi de la sérénité ?

Je me disais cela, et, la tête cachée dans mes mains, je pensais à cet adieu qu’il faut finir par dire à tout — à ce grand et languissant adieu comme parle saint François de Sales.

Puisqu’il faut mourir, ce sont les heureux qu’il faut plaindre.



(Maurice Darville à Angéline de Montbrun)

Ainsi vous persistez à vous tenir renfermée, à refuser de me recevoir, et pour vous je ne suis plus qu’un étranger, qu’un importun.

Angéline, cela se peut-il ?

Ô ma toujours aimée, j’aurais dû écarter vos domestiques et entrer chez vous malgré vos ordres. Mais je ne viens pas vous faire