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l’allumer dans votre cœur ! L’amour est la grande joie, et je vous veux heureuse.

Oui, Dieu nous exaucera. Tous les jours nos néophytes prient pour vous avec la ferveur de la virginité de la foi, et votre père vous a emportée dans son cœur au paradis.

Réjouissez-vous, et ne plaignez pas le pauvre missionnaire. À mesure qu’il s’éloigne des consolations humaines, Jésus-Christ se rapproche de lui. Je suis heureux, mais parfois j’éprouve un étrange besoin d’entendre la chère cloche de Valriant. Vous allez dire que j’ai le mal du pays. Je ne le crois pas. J’aurais plutôt la nostalgie du ciel. Mais il faut le mériter.

Voudriez-vous accepter cette pauvre médaille de l’Immaculée. Souvent j’en attache aux arbres pour parfumer les solitudes. Priez pour moi, et que Dieu vous fasse la grâce d’accomplir parfaitement ce grand commandement de l’amour, dans lequel est toute justice, toute grandeur, toute consolation, toute paix et toute joie.