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virginal encore humide de l’eau du baptême, et le crucifix entre ses mains jointes !

Je m’assure que cette heureuse prédestinée vous sera une protectrice dans le ciel, car elle me l’a promis et même je lui ai donné votre nom.

Et maintenant, Mademoiselle, voulez-vous permettre, non pas à l’homme, mais au prêtre, au pauvre missionnaire de vous dire ce que vous avez besoin d’entendre ?

Dans votre lettre j’ai vu bien des choses qui n’y sont pas. Dites-moi, pourquoi êtes-vous si triste, si malheureuse et surtout si troublée ? N’est-ce pas parce que vous allez sans cesse pleurer sur ces traces ardentes que l’amour a laissées dans votre vie ?

Vous dites que la consolation ne fera jamais qu’effleurer votre cœur ; vous dites qu’il n’y a plus de paix pour vous. Mon enfant, la consolation vous presse de toutes parts puisque vous êtes chrétienne, et Notre-Seigneur a apporté la paix à toutes les âmes de bonne volonté. Ah ! si vous étiez généreuse ! Si vous aviez le courage de sacrifier toutes les amollissantes rêveries,