nos tristesses, de toutes nos douleurs, est-il donc si difficile de comprendre qu’il n’aura jamais sa satisfaction sur la terre ?
Non, Dieu n’a pas fait en vain sa place dans notre âme. La puissante grâce du baptême n’y séjourne pas si longtemps sans y creuser des abîmes. De là viennent ces aspirations auxquelles rien ne répond ici-bas et ces mystérieuses tristesses que le bonheur lui-même réveille au fond de notre cœur.
Maurice disait : « De sa nature l’amour est rêveur. » C’est très vrai. Mais pourquoi rêve-t-il, sinon parce que le présent, le réel ne lui suffit jamais ?
Cependant comme le charme de sentir entraîne.
Il ne m’aime plus, je le sais, mais insensée que je suis, je me dis toujours : « Il m’a aimée. »
Oui, il m’a aimée, et comme il n’aimera jamais.
Ordinairement peu causeur, Maurice avait presque toujours sur le front, comme sur