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consumer l’expression de mes lâches regrets. »

Pauvre fille ! elle aussi avait un confident. Je ferai comme elle avant de mourir.

Que pense-t-elle de son long martyre, maintenant que Dieu lui-même a essuyé ses larmes ? J’aime ces tendres paroles de l’Écriture, et tant d’autres pleines de mystère.

Qu’est-ce que cette lumière, cette paix que nous demandons pour ceux qui nous ont précédés ?

Qu’est-ce que cette joie du Seigneur, où nous entrerons tous, et que l’âme humaine, si grande pourtant, ne saurait contenir ?

Qu’est-ce que cet amour dont nos plus ardentes tendresses ne sont qu’une ombre si pâle ?

Il est certain que malgré l’infini de nos désirs et les ravissantes perspectives que la foi nous découvre, nous n’avons aucune idée du ciel. Et en cela nos efforts ne nous servent pas à grand chose. Nous sommes comme quelqu’un qui, n’ayant jamais vu qu’une feuille, voudrait se représenter une