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avoir grand besoin. Pauvre Maurice ! Mais au vent les nuages se dissipent.

Vous ai-je dit que Marc s’est recommandé à votre souvenir. Je vous avoue qu’en l’accompagnant au cimetière, j’aurais voulu voir s’ouvrir pour moi les portes de cet asile de la paix, mais ce n’est pas ici que je dormirai mon sommeil. C’est dans votre église, tout près de vous et à côté de lui.

En attendant, il faut vivre, et je n’en suis pas peu en peine. Mes repas solitaires me sont une rude pénitence. Les vôtres me paraîtraient aussi bien longs. Être rangées sur une ligne, tout autour d’un grand réfectoire, c’est terriblement monastique. Qu’il est loin le temps où nous mangions ensemble le pain béni de la gaieté !

Votre sœur,

Angéline.


19 septembre.

Demain… le troisième anniversaire de sa mort.