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10 septembre.

Ma tante m’écrit qu’il est en voie de se distraire.

Ces paroles m’ont rendue parfaitement misérable. Pourquoi ne pas me dire toute la vérité ? Pourquoi m’obliger de la demander ? Non, je ne supporterai pas cette incertitude.

Mon Dieu, qu’est devenu le temps où je vous servais dans la joie de mon cœur ? Beaux jours de mon enfance qu’êtes-vous devenus ?

Alors le travail et les jeux prenaient toutes mes heures. Alors je n’aimais que Dieu et mon père. C’étaient vraiment les jours heureux.

Ô paix de l’âme ! ô bienheureuse ignorance des troubles du cœur, où vous n’êtes plus le bonheur n’est pas.


11 septembre.

Je travaille beaucoup pour les pauvres. Quand mes mains sont ainsi occupées, il me