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24 août.

Il fait un grand vent accompagné de pluie. Toutes les fenêtres sont fermées et seule devant la cheminée,

« Je regarde le feu qui brûle à petit bruit,
Et j’écoute mugir l’aquilon de la nuit. »

La voix de la mer domine toutes les autres. Les grandes vagues qui retentissent et qui approchent m’inondent de tristesse.


25 août.

En mettant quelques papiers en ordre, j’ai trouvé un affreux croquis de Maurice, qui m’a rappelé au vif une des heures les plus gaies de ma vie.

Comme c’est loin ! Ces souvenirs gais, lorsqu’il m’en vient, me font l’effet de ces pauvres feuilles décolorées qui pendent aux arbres, oubliées par les vents d’automne.


26 août.

Que veut dire Mina ! Je n’ose approfon-