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nait. Pour elle, cette ferme, c’est la vieillesse heureuse et paisible de son père, c’est l’avenir assuré. Aussi sa joie est belle à voir.


16 juillet.

Tous les dimanches après les vêpres, Paul et Marie viennent me voir, un peu, je pense, par affection pour moi, et beaucoup par tendresse pour le serin qui leur garde une nuance de préférence dont ils ne sont pas peu fiers.

Ces gentils enfants sont charmants dans leur toilette de première communion. Marie surtout est à croquer avec sa robe blanche, et le joli chapelet bleu qu’elle porte en guise de collier. Paul commence à se faire à la voir si belle, mais les premières fois il avait des éblouissements. Le jour de leur première communion, je les invitai à dîner, et les ayant laissés seuls un instant, je les trouvai qui s’entre-regardaient avec une admiration profonde. Ces aimables enfants m’apportent souvent de la corallorhize[1]

  1. Fleur qui croît parmi les mousses dans les forêts de sapin.