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explosions de tendresse dont je restais ravie, et qui me prouvaient combien la contrainte, qu’il s’imposait là-dessus, lui devait peser.

Je me rappelle qu’un jour, que nous lisions ensemble la vie de la mère de l’Incarnation, il versa des larmes, à cet endroit où son fils raconte qu’elle ne l’embrassa jamais — pas même à son départ pour le Canada, — alors qu’elle savait lui dire adieu pour toujours.



(Véronique Désileux à Angéline de Montbrun)


Mademoiselle,

Je sens que ma fin est proche et je ramasse mes forces pour vous écrire. Quand vous recevrez cette lettre, je serai morte. Dieu veuille que ma voix, en passant par la tombe, vous apporte quelque consolation !

Ah, chère Mademoiselle, que j’ai souffert de vos peines ! que je serais heureuse si je pouvais les adoucir, et vous prouver