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ANGÉLINE DE MONTBRUN

Quelqu’un s’étant élevé contre la vie religieuse, Maurice, encore sous le coup des émotions de la journée, répondit en lisant cette partie d’une conférence de Lacordaire, où l’illustre dominicain prouve la divinité de Jésus-Christ par l’amour qu’il inspire, par les sacrifices qu’il demande, et dont tous les siècles lui apportent l’hommage. Maurice lut admirablement ces pages éloquentes, et je crois l’entendre encore quand il disait : « Il y a un homme dont l’amour garde la tombe. »

« Il y a un homme flagellé, tué, sacrifié, qu’une inénarrable passion ressuscite de la mort et de l’infamie, pour le placer dans la gloire d’un amour qui ne défaille jamais, d’un amour qui trouve en lui paix, l’honneur la joie et jusqu’à l’extase. »

Ô merveilleux Jésus, cela est vrai !

« Pour nous, comme disait encore Lacordaire, poursuivant l’amour toute notre vie, nous ne l’obtenons jamais que d’une manière imparfaite, et qui fait saigner notre cœur. »

Oui, Mina a choisi la meilleure part. L’amour chez l’homme est comme ces feux de paille qui jettent d’abord beaucoup de