demeure, afin qu’elle ne servît pas d’abri aux Iroquois.
La maison des Jésuites restait seule, en ces lieux de terreur.
C’était le soir du 14 juin 1649.
Un radieux soleil éclairait encore ces bâtiments de Sainte-Marie, qui semblaient si magnifiques aux sauvages, et partout régnait une activité extraordinaire.
Religieux, soldats, ouvriers, domestiques travaillaient à emballer.
Les paquets, les caisses, les sacs de blé d’Inde et de glands s’entassaient dans les canots d’écorce que les Français allaient décharger sur un petit vaisseau grossièrement construit, mouillé dans la rivière.
Dans l’enceinte du fort on apercevait un grand nombre de Hurons.
Assis par terre, sans regards, sans mouvements, ils restaient plongés dans cet abattement qui est le deuil des sauvages.
Le tintement de la cloche les tira de leur morne attitude ; et tous, hommes, femmes, enfants se dirigèrent vers la chapelle dont les portes étaient grandes ouvertes.
L’autel avait encore ses ornements.
La belle image de Marie Immaculée se détachait