emporter, font le catéchisme aux enfants et aux catéchumènes.
Entre les leçons ceux-ci fument leur calumet, assis sur leurs talons autour du feu.
À deux heures, on sonne l’examen — suit le dîner. Le benedicite et les grâces se disent en huron, à cause des sauvages présents.
À quatre ou cinq heures, suivant la saison, on congédie les sauvages. Nous récitons matines et laudes, puis nous conférons de l’avancement de la foi et surtout de la langue huronne.
Chacun fait part de ce qu’il a remarqué de nouveau dans les manières de s’exprimer, et en réunissant ce que chacun a retenu, nous tâchons d’arriver à la connaissance du génie de la langue huronne, langue très belle, très riche, mais fort étrange et dont les verbes forment, pour ainsi dire, tout le fond.
À six heures et demie, nous soupons.
Les causeries sur les affaires de la mission, la lecture, l’étude, prennent la soirée.
Comme je vous disais, nous n’avons pas d’autre lumière que celle du feu, et le son du Chichikoué et le bruit des danses troublent souvent nos études.
La journée se termine par le chant des litanies.