pelle, comme tout le reste de la cabane, sent toujours fortement la fumée.
Notre manière de vivre est celle des sauvages. Pas d’autre lit que la terre sur laquelle on étend une écorce avec une couverture. Des draps, on n’en parle pas, même pour les malades.
La nourriture ordinaire consiste en blé d’Inde écrasé et cuit à l’eau.
En hiver, nous n’avons d’autre lumière que celle du feu pour dire nos heures, pour étudier et pour toutes choses. Mais la pire incommodité, c’est la fumée. — Quand certains vents soufflent, il est impossible d’y tenir à cause de la douleur que ressentent les yeux.
Malgré les difficultés de la position, notre vie se rapproche le plus possible de la vie régulière de communauté.
Le lever sonne à quatre heures — suit l’oraison, puis les messes.
On fait sa lecture spirituelle, on dit ses petites heures. C’est le seul temps libre pour les exercices de piété.
Après le déjeuner, à huit heures, on ouvre aux sauvages.
Les Pères qui ne sont pas de garde vont visiter les cabanes. Ceux qui sont de garde, tout en surveillant les visiteurs, afin de les empêcher de tout