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XXII


L’été 1634 touchait à sa fin. Les beaux arbres de Bois-Belle commençaient à se nuancer.

M. et madame Garnier revenaient en carrosse de Paris, où ils avaient été voir leur fils, professeur au collège de Clermont.

Gisèle, qui était avec eux, semblait fort soucieuse et pensive.

Les Relations de la Nouvelle-France commençaient alors à paraître.

Celle de l’année 1633 venait d’être publiée, et le P. Garnier l’avait donnée à Gisèle. Mais, avec la brochure, il lui avait aussi glissé une lettre, en lui disant avec une émotion singulière :

— J’espère que vous vous intéressez toujours aux missions.

Mademoiselle Méliand songeait à cela, tout en feuilletant machinalement la brochure et se demandait ce que la lettre pouvait bien contenir.

En descendant de voiture, elle se rendit tout droit à sa chambre dont elle ferma la porte à clef.