sombre corridor où une lampe brûlait devant une image de Marie. »
« L’avoir revu m’a fait du bien ; et je trouve une sorte de douceur à me rappeler chacune de ses paroles, chacun de ses regards.
Ses manières avec moi n’ont plus rien de cette froideur, de cette réserve outrée, qui lui était devenue ordinaire dans les derniers temps.
Il m’aime et beaucoup, j’en suis sûre. Mais il m’aime de haut, à peu près comme les saints aiment dans le ciel. Sa pitié pour ma souffrance rappelle cette pitié tendre et sereine qu’on attribue aux bienheureux.
Il m’a dit de bien prier, que la prière me fortifierait, m’élèverait jusqu’à ces hauteurs, où l’on voit les choses terrestres sous leur vrai jour, sous leur aspect véritable.
Ah ! je voudrais avancer cette heure-là ! m’arracher au présent, oublier l’avenir qui m’attend !
Ah ! m’a-t-il dit encore, que de peines on s’épargnerait, si on restait toujours dans le vrai… si on voulait comprendre qu’on n’est pas sur la terre pour y être heureux.
Oui, je sais cela. Je comprends que la douleur