dame ; Catherine de Rochegude, marquise de Saulieu, rendra à ses petites-filles l’héritage de leurs pères tel qu’elle l’a reçu, le blason sans tache, la fortune sans perte ni dissipation.
— Vous ne pensez pas, madame, à la suite de cette superbe réponse, M. le cardinal n’aime pas qu’on le refuse.
— Monsieur le cardinal ne peut exiger de moi ni ma honte, ni mon parjure. Je suis prête à mourir pour le roi, si le roi l’exige, mais jamais je ne consentirai à une lâcheté, le roi m’ordonna-t-il de la commettre. garde !
— Madame, insista l’étrangère, très-émue, prenez
— Je ne crains rien, encore une fois. Le roi est le maître de ma vie, non de mon honneur.
— Je serai donc obligée de laisser ici garnison, madame la marquise. Le château de Saulieu appartient à Sa Majesté, puisqu’il est à la maison de mon fils ; on y recevra ses soldats comme déjà ces vieilles murailles ont abrité les soldats des rois, ses prédécesseurs, en amis et en alliés.
L’inconnue garda le silence quelques instants. Madame de Saulieu attendait, avec l’exquise politesse du temps, qu’elle ajoutât quelque chose ; elle reprit :
— Voici la première partie de ma mission terminée, madame, je rendrai votre réponse à Son Éminence ; puisque vous refusez de vous laisser fléchir, je souhaite que vous ne vous en repentiez pas. Il me reste main