Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 211, 1940.djvu/817

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

2oL’acide ascorbique, absorbé sous sa forme naturelle, agirait en synergie avec d’autres vitamines, A ou P par exemple. Mais nos animaux recevaient, par leur régime, des quantités suffisantes de la première, et l’action physiologique de la seconde a surtout été décrite comme agissant sur les capillaires, dont nous n’avons remarqué aucune lésion à l’autopsie.

3oOn peut donc être amené à concevoir l’existence d’un facteur nouveau, plus ou moins spécifique, peut-être analogue à la vitamine J ou C2, dont von Euler a décrit l’action remarquable sur l’infection pneumococcique du Cobaye.

La gravité de la carence en vitamine C chez le Cobaye tuberculeux nous fait penser qu’il doit en être de même chez l’Homme. Bien que chez celui-ci le rôle curatif de l’acide ascorbique n’ait pas encore été nettement démontré, on peut penser que sa carence, plus fréquente qu’on ne le pense généralement chez le sujet sain, joue un rôle dans le fléchissement de la résistance de l’organisme à l’infection tuberculeuse. Nous pensons que c’est par des recherches de cet ordre que doit être entreprise l’étude du terrain.

La séance est levée à 15h 30m.

A. Lx.