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jamais observée dans le cas des Cyprins[1]. Cette déchirure résulte du fait que, chez la Perche, les parois latérales et dorsales de la vessie sont soudées aux parois du corps et subissent une traction, lors du gonflement abdominal observé chez toutes les espèces au cours de la décompression. La vessie des Cyprins est libre, au contraire, dans la cavité abdominale.

Ainsi, à supposer que le canal pneumatique joue un rôle dans les variations de volume de la vessie, ce rôle est pratiquement négligeable. Ces variations sont, avant tout, possibles grâce à la perméabilité des parois que les auteurs ont méconnue ou qu’ils n’ont pas voulu admettre.

Reste le sphincter pneumatique. Son existence même nous semble contestable. Nos préparations, comparées aux dessins de Guyénot, ne mettent en évidence rien qui puisse passer pour un sphincter ; la tunique musculaire de la portion antérieure du canal pneumatique est le simple prolongement de la tunique œsophagienne.

En réalité, la perméabilité du canal est moindre que celle des parois de la vessie, et quand la pression augmente, c’est à travers cette paroi que filtrent les gaz. Il s’agit donc, non d’un complexe physiologique, mais d’un simple phénomène physique à la suite duquel une partie des gaz contenus dans la vessie passe dans la cavité générale ou est reprise par les tissus du Poisson.


EMBRYOGÉNIE. — Les deux phases de la segmentation et la théorie du morcellement chez les Amphibiens. Note de M. Paul Wintreberte siècle, présentée par M. Maurice Caullery.

Il est généralement admis que, chez les Amphibiens, la segmentation de l’œuf n’est qu’un découpage qui laisse en place les localisations germinales fixées par la fécondation. [Brachet[2]]. Les observations que j’ai faites sur Discoglossus pictus et l’examen comparatif des travaux parus sur la segmentation d’autres Amphibiens, conduisent à une interprétation différente.

1. Dans l’œuf prêt à se segmenter, la distribution des matériaux s’est accomplie sous une double influence : a, celle de la pesanteur qui les a stratifiés, suivant leur densité, en couches superposées de symétrie radiaire et perpendiculaires à l’axe vertical du développement ; b, celle des courants plasmiques de régulation, nés de l’attraction des pronuclei, qui ont entraîné les substances les plus légères de ces couches (protoplasme, petits grains de

  1. Ét. Rabaud et. M.-L. Verrier, Bull. Soc. zool. de France, 57, n° 4, 1932, p. 297.
  2. L’œuf et les facteurs de l’ontogenèse, 2e édit., 1931, p. 295. Paris, G. Doin.