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mentation en tunnel circulaire ; les résultats corrigés fournissent cependant une polaire unique.

Les courbes unitaires Cx = f (α) se rapprochent après corrections, mais elles ne coïncident pas ; cette divergence peut être imputée aux hypothèses différentes faites pour la distribution de la circulation dans le calcul des corrections.

On sait en effet, d’après la théorie des ailes rectangulaires, qu’une erreur sur la distribution influe davantage sur l’angle induit que sur la résistance induite.

Le fait de trouver une polaire corrigée unique à partir de résultats expérimentaux très différents constitue une excellente vérification des corrections de parois habituellement appliquées dans les laboratoires aérodynamiques.


AÉRODYNAMIQUE EXPÉRIMENTALE. — Étalonnage d’une soufflerie pour faibles vitesses. Note de M. Ch. Sadron, présentée par M. Henri Villat.

J’ai construit une petite soufflerie destinée à l’étude des phénomènes aérodynamiques aux vitesses de l’ordre du décimètre par seconde (nombres de Reynolds inférieurs à 100).

L’air, aspiré dans une caisse où l’atmosphère est parfaitement calme, s’écoule dans un tunnel dont la section droite est carrée (5cm d’arête) et dont la longueur est de 15cm. Les parois sont constituées par de bonnes glaces. À l’aval du tunnel l’air passe dans une boîte de garde de 50cm d’arête, puis dans un Venturi dont l’étranglement a une surface de 0cm2,664. Un manomètre à alcool permet de déterminer la différence entre les pressions statiques de l’air au repos et de l’air en mouvement au niveau de l’étranglement du Venturi.

Étude des vitesses dans la veine. — Un régime d’écoulement étant déterminé par une dénivellation donnée h au manomètre on détermine la valeur et la distribution des vitesses dans le tunnel. À cet effet on colore un filet d’air en le chargeant des fumées blanches produites par la décomposition de TiCl4 liquide affleurant à l’extrémité d’une fine aiguille de verre. Au voisinage de l’origine du filet on produit, au moyen d’un petit éclateur, des étincelles séparées par des intervalles de temps T réguliers que le dispositif