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rapidement. En tube scellé à la température ordinaire la décomposition est plus complète, mettant en liberté au bout de quelques semaines la totalité du chlorure de bore, de l’hydrogène et de l’arsenic, qui se dépose sous forme d’un miroir brillant.

La décomposition par l’eau est très rapide avec formation d’acideborique, d’acide chlorhydrique et d’hydrogène arsénié plus ou moins décomposé en ses éléments.

Trichlorure de phosphore. — Lorsqu’on mélange aux environs de la température ordinaire et jusqu’à — 80° du trichlorure de bore à du trichlorure de phosphore (P. F. = — 111°,8), il se forme, pour certaines proportions, un solide blanc cristallisé ; si l’un des liquides se trouve en excès, on peut l’éliminer par évaporation à froid dans le vide. Le composé solide restant peut être sublimé, il se présente alors sous la forme de longues aiguilles brillantes. L’analyse, assez délicate, a pu être menée à bien, elle a donné la formule PCl3, BCl3. Cette combinaison est légèrement exothermique, elle est peu soluble à froid dans le tétrachlorure de carbone et dans les deux chlorures constituants. Comme il était facile de le prévoir l’eau la décompose avec un grand dégagement de chaleur et formation d’acide borique, d’acide phosphoreux et d’acide chlorhydrique. Les bases alcalines agissent de même mais plus violemment et il se forme les sels correspondants. De même que le chlorure de bore, le nouveau chlorure double réagit sur nombre de composés organiques en particulier sur l’acétone avec laquelle il fournit un solide, ou un liquide plus ou moins visqueux, suivant la température de l’expérience.

En résumé nous avons préparé deux nouveaux composés définis de formule BCl3, AsH3 et BCl3 PCl3 dont nous avons étudié les principales propriétés. L’analyse de ces combinaisons a été assez difficile à réaliser et mérite quelques détails qui seront donnés dans un autre périodique.


{{a|CHIMIE ORGANIQUE. — De l’emploi de l’acide bromhydrique en vue de la caractérisation des acides arylarsiniques. Note[1] de M. G. Schuster, présentée par M. A. Béhal.

L’action de l’acide iodhydrique et de l’acide bromhydrique sur les acides arylaminarsiniques a fait l’objet de travaux de plusieurs auteurs. En 1909

  1. Séance du 3 octobre 1932.