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fluence de la couche électrique du tube sur les ailettes métalliques du radiomètre. En renfermant le radiomètre dans un cylindre de Faraday, formé d’une feuille d’étain mince qui n’arrête pas l’action photographique, on trouve que le rayonnement du tube n’y produit pas plus d’action mécanique que ne le fait, dans les mêmes conditions, un conducteur chargé d’électricité. Dans ces circonstances, il m’a été possible d’obtenir des photographies de Rôntgen à travers un radiomètre sans y apercevoir la moindre trace des actions mécaniques.

La persistance du calage du radiomètre, après que le courant a été interrompu, tire évidemment son origine de la même source, la charge électrique du verre ne se perdant que lentement dans l’air ambiant. En ôlant, d’une manière quelconque, la charge extérieure du tube, on trouve que l’action sur le radiomètre disparaît instantanément, si l’influence n’a pas duré assez longtemps pour induire des couches électriques sur les parois du radiomètre.

Toutes les modifications que subit, d’après les auteurs, le champ de force mécanique par des aimants, des courants électriques, etc., s’expliquent également par les variations du champ électrique par l’introduction des corps conducteurs. Un aimant n’agit donc que dans cette qualité, aucune différence n’étant perceptible entre les actions des deux pôles.

De tous ces faits nous concluons que les phénomènes observés par MM. Gossart et Chevallier sont dus à l’influence de la couche d’électricité positive de la surface extérieure du tube sur les ailettes métalliques du radiomètre et n’ont rien à faire avec les rayons de Rôntgen. »


PHYSIQUE. — Origine des rayons de Rôntgen. Note de M, Jean Permît, présentée par M. Mascart.

« Le professeur Rôntgen a dit, dans son Mémoire, que les rayons X n’émanent pas des électrodes, mais des régions où les rayons cathodiques frappent la paroi du tube à vide. Même, en prenant une paroi d’aluminium, il a prouvé que la fluorescence visible est inutile. Pourtant, l’accord ne s’est pas fait, et des résultats d’apparence contradictoire ont été récemment publiés. J’ai donc tenté de nouvelles expériences à ce sujet. Elles montrent que les rayons X se développent effectivement sur les parois internes du tube, plus généralement aux points où un obstacle quelconque arrête les rayons cathodiques, et pas en d’autres points.