Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 107, 1888.djvu/596

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Supposons d’abord que l’on intègre dans le plan de la variable le long d’une courbe partant de l’infini et y revenant, et pareillement dans le plan de la variable . On ajoute seulement la condition que et s’annulent à l’infini pour les chemins suivis. On obtiendra de cette manière, quelle que soit la fonction , pourvu seulement que l’intégrale ait un sens, une intégrale de l’équation avec une fonction arbitraire. En particulier, en prenant pour une constante, on obtient ainsi la solution importante .

» On peut obtenir aisément une autre solution. À la place de , introduisons la variable  ; nous aurons l’intégrale

» Prenons comme ligne d’intégration dans le plan de la variable une courbe quelconque partant de l’infini et y revenant, puis dans le plan de la variable une courbe analogue , ne rencontrant pas la première quand on trace les deux courbes sur un même plan ; enfin, et sont supposés s’annuler quand et s’éloignent à l’infini. On obtient ainsi une autre solution de l’équation d’Euler, renfermant une fonction arbitraire. En particulier, si l’on pose et que l’on prenne pour la courbe une courbe fermée enveloppant l’origine, l’intégrale précédente se réduit à .

» 2. Considérons un second type ; c’est celui où dans l’équation (E) les coefficients A, B, C se réduisent à des constantes, les autres coefficients étant des fonctions linéaires quelconques de et . En remplaçant et par des fonctions linéaires convenables de nouvelles variables, on peut supposer que D ne dépend que de , et que E ne dépend que de  ; on peut encore, sans diminuer la généralité, supposer que F se réduit à une constante.

» Dans ces conditions, l’intégrale générale de l’équation en sera de la forme


, , ainsi que les coefficients , étant des constantes déterminées.

» Pour définir l’intégrale double, on peut prendre tout d’abord dans les plans des variables et deux courbes, partant de l’infini et y revenant, sous la condition facile à réaliser que l’exponentielle s’annule