Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 077, 1873.djvu/211

Cette page n’a pas encore été corrigée

(211)

l’acide tannomélanique. En effet :

3C e H 6 3 + IHO 3 = 3C 6 H 4 3 + 3H 2 -+- HI.

Dans un autre cas, l’oxydation avait été pratiquée parl’iodaîe de potasse, et, après avoir recueilli environ a5 pour 100 de purpurogalline, je n’obtins, par la saturation au chlorure de sodium, qu’un faible précipité d’un acide brun noir, soluble dans l’eau ou dans l’alcool, et une liqueur qui s’est foncée considérablement par l’ammoniaque et a donné un abondant précipité d’un sel ammoniacal noir.

Dès que je serai parvenu à mieux saisir les différents termes de cette action chimique, je m’empresserai de les présenter à l’Académie. »

MINÉRALOGIE. — Sur une combinaison naturelle des oxydes de fer et de cuivre, et sur la reproduction de l’atacamite. Note de M. C. Fiuedel, présentée par M. Daubrée.

« En examinant récemment les échantillons de graphite de la collection de l’École nationale des Mines, j’ai remarqué, parmi les doubles, un morceau de petite dimension, dont les caractères m’ont paru différer un peu de ceux qui appartiennent à cette espèce minérale. Les lames cristallines, appliquées sur les deux faces d’un fragment d’argile d’un blanc jaunâtré présentaient un éclat métallique un peu plus vif, et n’avaient pas en même temps cet aspect légèrement gras qui est propre au graphite ; elles étaient aussi d’un gris un peu plus foncé. L’étiquette originale, de la main de Ravergie, portait ; Graphite sur une lithomarge blanche de Calherinebourg, Sibérie ; et au dos : Abbé Grandidier, Saint-Pétersbourg, 1820.

Ayant détaché quelques fragments de la matière grise, qui tachait les doigts et traçait sur le papier à la manière du graphite, et qui se clivait facilement en lames très-minces, j’ai reconnu que cette matière était facilement soluble dans l’acide chlorhydrique, même à froid, soluble dans les acides azotique et sulfurique, et qu’elle renfermait essentiellement du cuivre et du fera l’état d’oxydes. L’essai au chalumeau a confirmé les indications de l’essai par voie humide ; la substance, assez difficilement fusible au chalumeau, colore la flamme en vert, et devient attirable à l’aimant, sur lequel elle n’a aucune action avant la calcination. Au feu de réduction la parcelle soumise à l’essai se recouvre de cuivre métallique. Avec le borax, on obtient une perle qui, au feu d’oxydation, est d’un beau vert émeraude, et qui devient rouge-brique au feu de réduction.

La solution chlorhydrique, étant immédiatement traitée par l’ammo-