Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le but de solliciter les recherches à ce sujet, que dans la division des orangs-outangs proprement dits, c’est-à-dire des singes de l’ancien continent, à ouvertures nasales fort rapprochées, à bras disproportionnés, sans queue ni callosités ischiatiques, ce qui les sépare assez nettement des chimpanzés et des gibbons, les quatre espèces suivantes :

» 1o. L’Orang-Outang proprement dit ; l’orang roux dans le jeune âge ; l’orang à pommettes lobifères chez le mâle adulte, de Sumatra et de Bornéo ;

» 2o. L’Orang de Wallich du continent indien ;

» 3o. L’Orang d’Abel de Sumatra ;

» 4o. Le Pongo de Bornéo.

» L’Académie verra en outre, en examinant les crânes que j’ai l’honneur de mettre sous ses yeux, combien l’on a exagéré le rapprochement de ces premiers singes avec l’espèce humaine, et combien l’emploi trop rigoureux de l’angle facial pourrait induire en erreur sur les rapports naturels des mammifères. L’orang-outang doit donc, comme tous les zoologistes l’admettent aujourd’bui, être placé après le chimpanzé (S. Troglodytes L.), qui est également dépourvu de queue et de callosités, mais dont les membres et les doigts sont mieux proportionnés. Toutefois, cette première espèce de singes a, dans l’âge adulte, un museau et des crêtes surcilières, et occipitales assez prononcées, quoique moins que les singes cynocéphales. »

M. Geoffroy-Saint-Hilaire prend la parole à la suite de cette lecture, et dit que déjà depuis long-temps, dans le cours de mammalogie qu’il fait au Muséum, il n’attribue qu’une valeur très secondaire aux caractères tirés de la considération de l’angle facial.

Chirurgie.Nouveau procédé pour traiter les retentions d’urine causées par le rétrécissement de l’urètre ; par M. le docteur Béniqué, ancien élève de l’École Polytechnique.
(Commissaires, MM. Serres, Roux, Breschet.)

Voici le principe sur lequel l’auteur a fondé ce procédé : « Pour dilater un conduit élastique, dit-il, il faut agir sur lui non point en y faisant pénétrer des instruments coniques, mais en exerçant sur ses parois une pression méthodique, dirigée du centre à la circonférence. »

À cet effet, au lieu de chercher à dilater le canal de l’urètre par l’introduction de tubes coniques, comme on le fait ordinairement, il propose