» Ce que s’est enfin proposé M. Geoffroy Saint-Hilaire dans la séance dernière, c’est d’établir que ni la France, ni la Hollande, ni la Suède, ni même la Russie, ne doivent être dépossédées au profit de la docte Allemagne, de l’honneur de travaux qui sont le propre de l’humanité toute entière, et à des époques bien différentes.
» Que Goëthe y ait droit et plus qu’aucun des philosophes de son temps, M. Geoffroy Saint-Hilaire l’avait écrit publiquement dans son article de février 1831, intitulé : Des Droits de Goëthe au titre de savant naturaliste ; mais Goëthe lui-même ne voulait pas au-delà. Il ignora d’abord ce qu’on avait fait avant lui ; devenu naturaliste, il l’apprit depuis, et il mit une loyauté et un désintéressement parfaits à le faire connaître.
» Ses idées sur la métamorphose des plantes, deux siècles et demi auparavant, Joachim Jungius les avait exposées en partie ; puis Linnæus, dans ses Généralités dites, la Théorie de l’anticipation (prolepsis), et enfin, le célèbre disciple de Leibnitz, Gaspard-Frédéric Wolf, professeur et membre de l’Académie de Pétersbourg.
» La discussion de la séance de lundi avait ainsi pour principal but, d’abord d’informer la jeunesse du point où en est venu l’esprit humain sur le sujet unité organique ; question qui était encore si vivement controversée il y a 6 ans : et secondement, de prémunir contre ces actes d’exagération, qui n’ajoutent rien à des noms comme celui de Goëthe, mais qui ont le fâcheux inconvénient de fausser la teneur des faits historiques, pour dépouiller l’humanité de sa belle et constante conduite dans les voies du progrès continu. »
M. Avit aîné adresse un mémoire sur les Courants en pleine mer.
M. Stuart Cooper, fabricant de produits chimiques, adresse plusieurs feuilles de papier sur lesquelles il a tracé des mots avec une encre qu’il croit indélébile, et dont la composition est due, dit-il, à M. Jennings.
Renvoi à la commission pour les papiers de sureté et les encres indélébiles.
