Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/504

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les mêmes questions, lesquels ont été renvoyés à l’examen d’une commission. Le mémoire actuel vient à l’appui des précédents, et M. Laurent y a joint l’appareil qui lui a servi à ses observations, pour qu’elles puissent être vérifiées par MM. les Commissaires.

(Commission précédemment nommée.)
Zoologie.Anatomie et physiologie de la corneille (corvus corone), prise comme type de la classe des oiseaux, etc. ; par É. Jacquemin. (Second mémoire : Insertion des plumes qui recouvrent la peau de cet oiseau, et muscles qui servent à leur mouvement.)
(Renvoyé à la commission déjà nommée.)
CORRESPONDANCE.
Note sur le phénomène de la décrépitation ; par M. Baudrimont.

« Plusieurs corps soumis subitement à l’action d’une température élevée se divisent en faisant entendre un pétillement. C’est à ce phénomène que l’on a donné le nom de décrépitation. La plupart des auteurs qui en ont parlé l’ont généralement attribué à ce que ces corps contiennent de l’eau, ou bien à ce qu’ils peuvent se décomposer en donnant naissance à des produits aériformes qui en écartent violemment les particules. Cependant il est remarquable que la plupart des corps qui décrépitent sont réellement anhydres et fixes ; tels sont le sulfate de potasse, le sulfate de baryte, le chlorure de sodium, etc. Pour rendre compte de cette espèce d’anomalie ou plutôt d’inexactitude dans l’interprétation des faits, on admet que, quoique ces corps ne contiennent point d’eau combinée, ils en renferment qui est interposée entre leurs parties constituantes Cette opinion ne m’ayant point paru fondée, j’ai desséché, à une basse température et par divers moyens des corps fixes et anhydres, susceptibles de décrépitation, et j’ai trouvé que, malgré une dessiccation aussi complète que possible, ils pouvaient encore décrépiter lorsqu’on les chauffait brusquement.

» J’en étais là, lorsque, il y a huit ans, je m’aperçus que les argiles schisteuses, qui se trouvaient mélangées à la houille, décrépitaient fortement lorsqu’on les jetait dans un four en activité, et que celles qui présentaient le plus de surface étaient aussi celles qui produisaient le plus de bruit.