Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des modifications de la feuille. Celle de la tige des résédas est très souvent trilobée, même dans le plus jeune âge, le pétale est à trois divisions, et enfin il y a trois lobes dans la valve. »

En terminant ce paragraphe, l’auteur fait connaître quelques nuances d’organisation qui se manifestent dans les fruits de certaines espèces de résédacées. La nature semble s’être plu, dit l’auteur, à rassembler dans cette famille les genres de placentation les plus différents : le placenta central libre, les placentaires unis au milieu des feuilles ovariennes, et probablement ceux unis au bord des mêmes feuilles.

« L’ouverture de l’enveloppe péricarpique, qui se manifeste long-temps avant la maturité des graines, n’appartient pas à la famille tout entière, ainsi qu’on l’a cru. Le genre ochradenus fait une exception à ce caractère. »

Les différences que l’on observe dans les fruits des diverses espèces de réséda, ne sont pourtant pas des raisons suffisantes pour hacher ce genre et en faire des groupes distincts. Cependant, M. A. de Saint-Hilaire propose de constituer un genre particulier sur le reseda canescens, auquel il impose le nom de caylusea.

Dans le second paragraphe, M. de Saint-Hilaire examine quel est le côté normal de la fleur des résédas.

Il pense « que, comme celle des légumineuses-papilionacées, cette fleur fait exception à la loi proclamée par M. Turpin, qui croit que la tendance à un plus grand développement se manifeste de l’intérieur à l’extérieur. Ici, au contraire, le côté le plus développé de la fleur est le plus voisin de l’axe, et, comme dans les papilionacées, le côté le plus développé est le côté normal. »

Le troisième et dernier paragraphe, très étendu, est consacré à la comparaison de la fleur des résédacées avec la fleur-type des dicotylédones et à des considérations sur les androcées intérieur et extérieur.

Note sur l’exactitude des documents statistiques du ministère de l’intérieur ;
par
M. Demonferrand.

En attendant que la comparaison entre les résultats du recrutement, classe de 1834, et les calculs basés sur les feuilles départementales, fasse connaître le degré d’approximation de ces dernières, M. Demonferrand soumet à l’Académie quelques observations tendant à prouver que les documents statistiques du ministère de l’intérieur sont l’expression d’un tra-