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de resteraient les mêmes, si le rayon primitif, au lieu d’être polarisé rectilignement, offrait la polarisation circulaire ou elliptique.

» En terminant cet exposé, je ferai une observation relative à une assertion émise dans ma dernière lettre à M. Libri, savoir que les vibrations perpendiculaires au plan d’incidence sont transformées, par la réflexion, en d’autres vibrations de même espèce, mais dirigées en sens contraire, etc. Cela doit s’entendre du cas où le second milieu étant plus réfringent que le premier, on a ainsi qu’on le reconnaîtra sans peine en jetant les yeux sur les formules (1) et (2) de la lettre dont il s’agit. Au reste, toutes les conséquences que l’on peut déduire de ces deux formules relativement aux signes, s’accordent avec les conclusions tirées des formules de MM. Young, Poisson, Fresnel,… et avec l’explication qu’ils ont donnée du phénomène des anneaux colorés. J’ai avancé dans la même lettre que l’intensité de la lumière, transmise à travers un prisme, atteignait son maximum, lorsque le rayon émergent était polarisé perpendiculairement au plan d’émergence. Une expérience que j’ai faite avec M. Hessler, professeur de physique, a confirmé l’exactitude de cette proposition. »

Médecine.Lettre de M. Fiard sur le virus vaccin.
(Commissaires, MM. Huzard, Magendie, Double et Breschet.)

M. Fiard annonce que le cow-pox vient d’être trouvé sur le pis d’une vache aux environs de Paris (à Passy) ; que les expériences comparatives faites avec le cow-pox et l’ancien vaccin, montrent d’une manière évidente la dégénération du virus de la vache quand, dans le long intervalle de 38 ans, il a été conservé et entretenu par des transmissions successives sur l’homme.

M. Fiard croit que le cow-pox est très commun aux environs de Paris. Suivant lui, la maladie a deux périodes tranchées. « La première, dit-il, dont la durée n’est pas longue, se manifeste par une ou deux grosses pustules, larges comme des pièces de cinq sous ; elles ont essentiellement la vertu contagieuse. À ces pustules succède une éruption nombreuse de boutons plus petits, plus semblables au vaccin ordinaire ancien ; mais ils sont privés de virulence. »

M. Fiard espère pouvoir, prochainement, présenter l’éruption primitive aux commissaires de l’Académie.

M. Dutrochet croit qu’il ne faut pas trop se hâter de regarder les pus-