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que l’image d’une bougie était transmise à travers le prisme avec une grande intensité dans le cas même où le rayon émergent devenait sensiblement parallèle à la face de sortie. J’ai observé depuis que le rayon émergent s’éteint graduellement quand le rayon incident forme un angle de plus en plus petit avec la face d’entrée. Je ne connais pas d’auteur qui ait parlé de cette expérience, que tout le monde peut répéter avec la plus grande facilité.

» Dans les phénomènes d’interférence, de la lumière ajoutée à de la lumière produit l’obscurité. Ici, au contraire, un rayon réfléchi en totalité est de plus transmis avec accroissement de lumière ; ce qui est un nouvel argument contre le système de l’émission.

» Les faits que je viens d’exposer me paraissent une nouvelle confirmation de la théorie développée dans mon Mémoire sur la Dispersion, et donnent l’explication d’un phénomène bien connu, savoir : du grand éclat que présentent sous certains aspects les corps doués d’une puissance réfractive considérable, et de ce qu’on nomme les feux du diamant.

» On ne doit pas oublier que, dans les applications numériques, nous avons pris ici pour mesure de l’intensité de la lumière le carré de la plus grande vitesse des molécules éthérées. Si l’on prenait pour mesure de l’intensité de la lumière cette vitesse elle-même, les nombres obtenus devraient être remplacés par leurs racines quarrées. Mais les intensités maxima et minima ne cesseraient pas de correspondre aux directions que donnent les formules trouvées ci-dessus, et, par suite, les phénomènes que nous avons signalés continueraient de subsister conformément à l’observation. »

ANATOMIE COMPARÉE. — Note de M. Duvernoy explicative de la théorie qu’il a donnée, dans son dernier mémoire sur la langue, des mouvements de la langue du caméléon. (Voyez page 187, pour le Mémoire de M. Duvernoy, et page 228 pour celui de M. Duméril.)

« J’ai lu avec attention l’extrait publié dans les Comptes Rendus de la Note que M. Duméril a communiquée à l’Académie sur la langue du caméléon, à l’occasion de mon mémoire sur la langue et particulièrement de ma théorie sur les mouvements de ce singulier organe, dans le caméléon, théorie que M. Duméril rejette.

» Sans vouloir engager une polémique avec mon savant confrère, en faisant à la fois violence à mon caractère et à mes sentiments, je dois ce-