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soumises à l’action du même réactif ; mais en perdant leur carbonate de chaux, leurs parois sont devenues flexibles et molles sans changer notablement ni de forme ni d’épaisseur. Ces loges ne paraissaient alors formées que par un sac membraneux ayant avec l’enveloppe cutanée des Ascidies simples la plus grande analogie.

» La tunique tégumentaire de l’Eschare ne s’arrête pas là où s’arrête le dépôt calcaire dont dépend sa rigidité ; elle se continue sans interruption organique avec un prolongement cylindrique qui conserve toujours sa mollesse, et qui peut, à la volonté de l’animal, faire saillie au-dehors comme une trompe ou rentrer dans l’intérieur de la cellule formée par la portion ossifiée de l’enveloppe cutanée du polype. Cette trompe porte à son extrémité, la bouche entourée d’une couronne de longs tentacules tubuleux, et lorsque l’animal se contracte, elle constitue une gaine pour loger ces appendices. Des muscles spéciaux et bien distincts meuvent cette trompe, ou gaine tentaculaire, et d’autres muscles servent à abaisser l’opercule formé par un repli du bord inférieur de l’ouverture de la cellule. Un tube digestif à parois distinctes fait suite à l’ouverture orale et se trouve suspendu dans la cavité commune du corps ; la portion antérieure de ce canal est élargie et paraît offrir sur ses parois un lacis vasculaire : plus loin on remarque d’autres dilatations, et l’intestin, après s’être recourbé sur lui-même, vient se terminer à l’anus situé sur la face supérieure de la trompe, près de la bouche ; enfin on trouve aussi, appendu à l’anse intestinale, un organe spongieux qui paraît appartenir à la fonction de la reproduction.

» L’auteur présente d’autres détails anatomiques sur la disposition des parties molles des Eschares, et décrit les variations que l’âge apporte dans la configuration de l’enveloppe solide de ces polypes chez un assez grand nombre d’espèces distinctes. Un atlas de planches in-4o accompagne ce mémoire. »

ANATOMIE COMPARÉE. — Sur les mouvements de la langue chez les caméléons.

« M. Duméril, qui n’a eu connaissance du mémoire de M. Duvernoy sur la cause des mouvements de protraction de la langue du caméléon, que par le Compte rendu imprimé de la dernière séance de l’Académie, communique un passage encore manuscrit du chapitre 5e du tome III de l’Erpétologie, qu’il publie avec M. Bibron, et dans lequel il donne une autre explication de ce singulier mécanisme.