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DATE
du forage.
LOCALITÉS ;
leur orientation par rapport à Perpignan.
PROFONDEUR
du sondage.
HAUTEUR
du jet au-dessus du sol.
QUANTITÉ
d’eau en une minute.
1829
Puigsec, O
42m 0,50
20l
1833
Bages, S
46 1,50
1140
1833
Rivesaltes, NO
56 0,60
450
1834
Rivesaltes, NO
55 0,55
630
1834
Bages, S
53 1,60
1000
1834
Belrig, SE
53 0,60
20
1835
Toulouges, OSO
70 0,45
940

Le nombre des puits non terminés, mais en cours d’exécution, et dont on peut espérer tout succès, est en ce moment de cinq ou six dans le seul voisinage de Perpignan.

L’eau de tous ces puits est de bonne qualité. Celle du plus profond, je veux dire du puits de Toulouges, jaillit, d’après les observations de M. Farines, à +18°5 centigrades, ce qui, en prenant 15°,5 pour la température moyenne de Perpignan, donnerait un degré centigrade d’augmentation pour 23 mètres d’enfoncement. Ce nombre est probablement un peu trop petit.

Les propriétaires de puits artésiens vivent dans la continuelle appréhension que les percemens exécutés dans leur voisinage, ne viennent les priver de la totalité ou d’une grande partie des eaux dont ils jouissent. Ces craintes ne sont pas sans quelque fondement. Lorsque l’eau commença à jaillir du second trou de sonde de Bages, le volume de liquide fourni par le premier qui, à la vérité, n’en est éloigné que de 33 mètres, diminua subitement de moitié. M. Farines cite, d’autre part, et par voie de compensation, la seconde source de Rivesaltes, dont le produit s’est élevé, aussi tout d’un coup et avec une grande émission de sable et de gravier, de 350 litres par minute à 630 litres.

« Les terrains des Pyrénées-Orientales traversés par la sonde, ont tous offert, dit M. Farines, des couches d’argile marneuse ou sableuse, alternant avec des sables plus ou moins fins. Dans quelques cas il a été rencontré des marnes et des grès coquillers. » L’eau jaillissante s’est toujours trouvée dans une couche de sable grossier. Moins cette couche offrait de résistance à l’action de la sonde, plus elle était désagrégée, et plus le cou-