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Avant d’atteindre Bâle, la déclivité moyenne du Rhin est d’environ un mètre sur 1000.

Le long de la frontière de France, sur un développement de 222460 mètres, cette déclivité n’est déjà plus que de 0m,65 sur 1000 mètres.

Enfin, de notre frontière septentrionale à la mer, on a 0m,40 sur 1000.

Les volumes d’eau débités ont été trouvés à Lauterbourg, sur notre frontière septentrionale,

dans les basses eaux
467 mètres cubes par seconde ;
dans les eaux moyennes
1106[1]
dans les hautes eaux
5010.

Dans la partie française, les vitesses du Rhin varient considérablement, non-seulement suivant l’état des crues et à raison des différences que les pentes présentent, mais encore suivant la forme et la direction du lit dans lequel l’écoulement s’opère ;

dans les basses eaux
plus grande vitesse par seconde
2m67
plus petite
0,97
dans les eaux moyennes
plus grande vitesse
2,87
plus petite
1,56
dans les grandes crues
plus grande vitesse
4,16
plus petite
2,30

En cherchant, à l’aide du stromm-messer de Woltmann, à déterminer la loi de la variation de la vitesse de l’eau depuis la superficie jusqu’au fond, M. Defontaine a trouvé :

Que la plus grande vitesse a lieu à la surface ;

Que les vitesses moyennes sont plus grandes que celles qui se déduisent de la vitesse de la superficie au moyen des formules adoptées pour le jaugeage des eaux courantes ;

Que le filet doué d’une vitesse moyenne, est plus rapproché du fond que de la surface ; mais que ce filet moyen remonte vers la surface à mesure que le fond du lit présente moins d’obstacles à l’écoulement.

La ligne qui termine à la surface supérieure d’un large courant d’eau, tel que le Rhin, une section transversale de ce courant, n’est pas tou-

  1. Dans les eaux moyennes, il ne passe à Paris sous le pont Royal, que 255 mètres cubes d’eau par seconde.