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séparément de compléter leurs observations, chacun dans sa division, ces deux ingénieurs se réunissent dans le cours de la campagne pour visiter ensemble certaines contrées sujettes à discussion. »

Les cinq campagnes qui suivirent celle de 1829 furent donc employées en grande partie à ces voyages en commun ; et M. Brochant de Villiers se joignit à eux en 1830 dans les Alpes et dans l’Ardèche. Toutefois la campagne de 1834 a été abrégée par un voyage aux volcans de l’Italie. Il n’y a eu que quelques voyages de vérifications dans la campagne dernière.

« La mesure prise dans les cinq dernières années, de réunir ces deux voyageurs dans les mêmes excursions, a produit comme on l’avait espéré, un très grand avantage. Ayant à observer ensemble les mêmes terrains, ils ont pu y comparer ceux qu’ils avaient observés séparément, se communiquer leurs doutes, et s’éclairer mutuellement par des discussions, qui sont toujours si profitables, quand elles ont lieu à la vue des faits. Ces fréquens rapprochemens, ces discussions ont produit entre eux un accord parfait et une conformité entière de manières de voir, au moins en général. Il en est résulté ce grand avantage, que dans l’origine on avait désiré plutôt qu’espéré : que la carte géologique, quoique exécutée par deux ingénieurs, observant séparément, chacun dans une moitié de la France, ne sera pas la réunion de deux travaux distincts, mais un ouvrage d’ensemble dont toutes les parties seront en rapport entre elles. — Toutefois le tracé des limites des différens terrains dans chacune des divisions, est un travail qui demeure exclusivement propre à l’ingénieur qui en était chargé. »

« MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont ont déjà fait connaître une partie des résultats de leurs observations par un certain nombre de mémoires qu’ils ont publiés presque chaque année dans les Annales des Mines, et qui réunis, forment déjà trois volumes. Mais ces mémoires ne sont pour ainsi dire que des fragmens que ces ingénieurs ont extraits de leurs journaux de voyage ; ils ont pour objet plutôt de développer des opinions scientifiques, d’après des exemples tirés de la France, que de donner des descriptions géologiques de certaines parties du royaume. »

M. Brochant de Villiers annonce que MM. Élie de Beaumont et Dufrénoy s’occupent de rédiger une description géologique de la France, qui sera publiée en même temps que la carte.

Il donne ensuite sur l’exécution matérielle de cette carte divers détails dont voici les plus importans :