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II

Mes réminiscences personnelles datent de son retour. Il revint le soir ; j’étais couchée ; on m’éveilla. Il me prit dans mon petit lit, m’enleva brusquement et me trouva drôle avec ma longue robe de nuit ; je me rappelle qu’elle flottait plus bas que mes pieds. Il se mit à rire très fort, puis m’imprima sur les joues de gros baisers qui me firent crier, je sentis le froid de sa moustache humide de rosée et je fus très satisfaite quand on me recoucha. J’avais alors cinq ans, nous étions chez les parents de Nogent. Trois