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assistait, en compagnie du colonel Franchessini, son amant peut-être, à ce fameux bal au matin duquel la maîtresse trompée d’Ajuda-Pinto quitta subitement Paris (Le Député d’Arcis). En 1820, retirée à la Grenadière, près de Tours, avec ses deux enfants, elle vit Félix de Vandenesse au moment de la mort de madame de Mortsauf et le chargea d’un message pressant auprès de lady Arabelle Dudley (Le Lys dans la Vallée). Elle mourut à trente six-ans, sous la Restauration, dans cette maison de la Grenadière, et fut enterrée au cimetière de Saint-Cyr. Son mari, lord Brandon, qui l’avait abandonnée, demeurait à cette époque, à Londres, Brandon-Square, Hyde Park. On ne connut à lady Brandon, en Touraine, qu’un nom — d’emprunt — probablement celui de madame Willemsens (La Grenadière).

Braschon, tapissier ou ébéniste au faubourg Saint-Antoine, fameux sous la Restauration. — Il fit des travaux importants pour César Birotteau et figura parmi les créanciers de sa faillite (César Birotteau. — Splendeurs et Misères des Courtisanes).

Braulard, né en 1782. — Chef de claque au théâtre du Panorama-Dramatique, vers 1822, puis au Gymnase ; alors amant de mademoiselle Millot ; demeurant à cette époque rue du faubourg du Temple, dans un appartement assez confortable, où il donnait des dîners fins à des actrices, à des directeurs de journaux et à des auteurs, entre autres : Adèle Dupuis, Finot, Ducange et Frédéric du Petit-Méré. Il passait pour avoir gagné vingt mille francs de rente dans le trafic des billets d’auteur et de faveur (Illusions perdues). Vers 1843, encore chef de claque, il avait, dans son personnel, Chardin dit Idamore (La Cousine Bette) et gouvernait ses « romains » au théâtre du boulevard (Opéra-féerie-ballet populaires) dont Félix Gaudissart possédait le privilège (Le Cousin Pons).

Brazier (Famille), composée ainsi :
Un paysan de Vatan (Indre), oncle paternel et tuteur de mademoiselle Flore Brazier, dite la Rabouilleuse ; en 1799, il la plaça chez le docteur Rouget, à des conditions très avantageuses pour lui, Brazier. Relativement enrichi par le médecin, il mourut deux ans avant ce dernier, en 1805, d’une chute au sortir du cabaret, où il passait sa vie depuis sa fortune ;