Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

part à la conversation et dépeignait la « femme comme il faut » au comte Adam Laginski (Autre Étude de femme). En 1832, il était reçu chez la marquise d’Espard et s’y rencontrait avec madame de Montcornet, son amie d’enfance, avec la princesse de Cadignan, lady Dudley, MM. d’Arthez, Nathan, Rastignac, le marquis d’Ajuda-Pinto, Maxime de Trailles, le marquis d’Esgrignon, les deux Vandenesse, M. du Tillet, le baron de Nucingen et le chevalier d’Espard, beau-frère de la marquise (Les Secrets de la Princesse de Cadignan). Blondet présenta Nathan, vers 1833, chez madame de Montcornet, où la jeune comtesse Félix de Vandenesse fit la connaissance du poète et s’éprit de lui, pendant quelque temps (Une Fille d’Ève). En 1836, il assistait avec Finot et Couture au récit des débuts de Nucingen racontés avec beaucoup de verve par Bixiou, dans un cabinet particulier de restaurant célèbre (La Maison Nucingen). Huit ou dix ans avant février 1848, Émile Blondet, tout près du suicide, vit sa position changer absolument ; il fut nommé préfet et épousa la riche veuve du comte de Montcornet, qui vint lui offrir sa main dès qu’elle fut libre : ils se connaissaient et s’aimaient depuis l’enfance (Les Paysans).

Blondet (Virginie), femme en secondes noces d’Émile Blondet, née vers 1797, fille du vicomte de Troisville, petite-fille de la princesse russe Scherbelloff. — Elle avait été élevée, à Alençon, avec son futur mari. En 1819, elle épousa le général de Montcornet, et, veuve, une vingtaine d’années plus tard, se remaria avec son ami d’enfance, qui depuis longtemps était son amant (Le Cabinet des Antiques. — Les Secrets de la Princesse de Cadignan. — Les Paysans). En 1821, de concert avec madame d’Espard, elle travaillait à convertir Lucien de Rubempré aux idées monarchiques (Illusions perdues). Un peu après 1830, elle était présente à un raout chez mademoiselle des Touches, où Marsay racontait son premier amour, et elle prenait part à la conversation (Autre Étude de femme). Elle recevait une société, un peu mêlée, au point de vue aristocratique, où se trouvaient les célébrités de la finance, des arts et de la littérature (Le Député d’Arcis). Madame Félix de Vandenesse vit, pour la première fois, et remarqua, chez madame de Montcornet, en 1834-1835, le poète Nathan (Une Fille d’Ève). Madame Émile Blondet, alors générale