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Coralie disait à sa femme de chambre : « La portière ni personne ne nous a vus ? — Non, je vous attendais. — Victoire ne sait rien ? — Plus souvent ! » répondait Bérénice (Illusions perdues).

Victoire, en 1819, domestique de Charles Claparon, banquier, rue de Provence, à Paris ; « vraie Léonarde attifée comme une marchande de poissons » (César Birotteau).

Victor, surnommé le Parisien, mystérieux personnage qui vécut maritalement avec l’aînée des filles du marquis d’Aiglemont et la rendit plusieurs fois mère. — Poursuivi par la police, Victor, assassin du baron de Mauny, avait trouvé asile pour deux heures, à Versailles, durant la nuit de Noël de l’une des dernières années de la Restauration, dans une maison proche de la barrière de Montreuil (57, avenue de Paris), chez les parents d’Hélène d’Aiglemont[1], qui s’enfuit avec lui. Sous Louis-Philippe, Victor, corsaire colombien, capitaine de l’Othello, très heureux avec sa famille, composée de mademoiselle d’Aiglemont et des enfants qu’il en avait eus, revit le général d’Aiglemont, père de sa maîtresse, passager du Saint-Ferdinand, et lui sauva la vie. Victor périt en mer, dans un naufrage (La Femme de Trente Ans).

Victorine, célèbre couturière de Paris, eut pour clientes la duchesse Cataneo, Louise de Chaulieu et peut-être madame de Bargeton (Massimilla Doni. — Illusions perdues. — Mémoires de Deux Jeunes Mariées). Des successeurs se léguèrent son nom ; on vantait « les intelligents ciseaux » de Victorine IV, sur la fin du règne de Louis-Philippe, au moment où Fritot vendait à mistress Noswell un châle-rossignol, dit Sélim (Gaudissart II).

Victorine, chiffonnière, qui fut, avec mesdames Joséphine Madou, Tancrède et Matifat, l’une des quatre marraines adoptives de Charles Dorlange-Sallenauve. — En 1830, elle était soignée à l’hospice

  1. Meurtrier de l’un de ses frères, Hélène d’Aiglemont avait été, quelque temps auparavant, singulièrement frappée, en assistant avec son père et un autre de ses frères, à une représentation de la Vallée du Touent ou l’Orphelin et le Meurtrier, mélodrame en trois actes de Frédéric, joué pour la première fois sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin le 29 mai 1816.