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partenant à une famille janséniste ; d’abord agréé, il fut repoussé définitivement, lorsqu’on sut son passé, qu’il avait caché jusque-là ; il consacra alors toute sa vie à son fils, mais cet enfant mourut dans l’adolescence. Après avoir hésité entre le suicide et la Grande-Chartreuse, le docteur Benassis s’arrêta, par hasard, dans un pauvre village de l’Isère, à cinq lieues de Grenoble ; il n’en sortit plus et transforma la misérable bourgade, habitée par des crétins languissants, en un chef-lieu de canton actif et prospère. Benassis mourut, en 1829, maire de cette commune : tous les habitants pleurèrent ce bienfaiteur, plein de génie (Le Médecin de Campagne).

Benedetto, Italien vivant à Rome, dans le premier tiers du XIXe siècle. — Musicien passable en même temps qu’agent de police ; laid, petit, ivrogne et pourtant mari heureux de Luigia, dont il cherchait à exploiter la splendide beauté. Sa femme, dégoûtée, un soir qu’il rentrait pris de vin, alluma un réchaud après avoir fermé toutes les issues de la chambre conjugale ; les voisins accourus la sauvèrent seule : Benedetto était mort (Le Député d’Arcis).

Bérénice, femme de chambre et cousine de Coralie, l’actrice des Panorama et Gymnase Dramatiques. — Grosse Normande, aussi laide que sa maîtresse était jolie, mais fine et déliée d’esprit en proportion directe de sa corpulence. Elle avait été la compagne d’enfance de Coralie et lui restait dévouée absolument. En octobre 1822, elle donna à Lucien de Rubempré, alors sans aucune ressource, quatre pièces de cinq francs qu’elle devait à la générosité d’amants d’une heure rencontrés sans doute, sur le boulevard Bonne-Nouvelle. Cette somme permit au malheureux poète de retourner à Angoulême (Illusions perdues).

Bergerin était le meilleur médecin de Saumur sous la Restauration. — Il donna des soins aux Félix Grandet dans leur dernière maladie (Eugénie Grandet).

Bergmann (M. et madame), Suisses. — Anciens jardiniers d’un comte Borromeo, dont ils entretinrent les parcs situés dans les deux célèbres îles du lac Majeur ; en 1823, ils étaient propriétaires, à