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(Le Député d’Arcis). Il était présent à la fête donnée par Josépha Mirah pendant la crémaillère dans son hôtel de la rue de la Ville-l’Évêque ; Célestin Crevel et Valérie Marneffe l’invitèrent à leur mariage (La Cousine Bette). Sur la fin de la monarchie de Juillet, député du centre gauche, Ferdinand du Tillet entretenait magnifiquement Séraphine Sinet, marcheuse de l’Opéra, plus familièrement appelée Carabine (Les Comédiens sans le savoir). Il existe de Ferdinand du Tillet une biographie résumée par la plume brillante de M. Jules Claretie (Le Temps, du 5 septembre 1884 : La Vie à Paris).

Tillet (Madame Ferdinand du), femme du précédent, née Marie-Eugénie de Granville en 1814, l’un des quatre enfants du comte et de la comtesse de Granville, sœur cadette de madame Félix de Vandenesse, blonde comme sa mère, retrouva dans le mariage, dès 1831, les chagrins qui avaient assombri ses années d’adolescence. L’espièglerie naturelle d’Eugénie du Tillet ne put se donner cours qu’avec son aînée, Angélique-Marie, et leur professeur d’harmonie, W. Schmucke, auprès de qui les deux sœurs oubliaient l’abandon paternel et les rigueurs claustrales d’un hôtel de dévote. Pauvre au milieu de luxe, délaissée par son mari et courbée sous un joug inflexible, madame du Tillet ne put secourir qu’insuffisamment sa sœur (alors madame de Vandenesse) dans les traverses où l’avait jetée une passion conçue pour Raoul Nathan. Cependant, elle lui fournit deux précieux auxiliaires : Delphine de Nucingen et W. Schmucke. — Madame du Tillet eut des enfants de son union (Une Fille d’Ève).

Tinténiac, connu par sa participation à l’affaire de Quiberon, avait, parmi ses affidés, Jacques Horeau, qui fut exécuté en 1809 avec les chauffeurs de l’Orne (L’Envers de l’Histoire contemporaine).

Tinti (Clarina), née en Sicile vers 1803, était servante d’auberge, quand sa voix superbe fut remarquée par un grand seigneur, son compatriote, le duc Cataneo, qui la fit instruire. À l’âge de seize ans, elle débuta avec éclat sur diverses scènes italiennes. En 1820, elle occupait l’emploi de « prima donna assoluta » au théâtre de la