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Installé chétivement, rue du Doyenné, et devenu le voisin de Lisbeth Fischer, il fut sauvé du suicide par la vieille fille, qui lui rendit le courage, la volonté et lui procura des ressources. Wenceslas Steinbock travailla donc et réussit. Un hasard ayant fait connaître une de ses œuvres aux Hulot d’Ervy, le mit en rapport avec eux ; il aima leur fille, en fut aimé, et l’épousa. Les commandes affluèrent alors chez Wenceslas, demeurant rue Saint-Dominique-Saint-Germain, près de l’Esplanade des Invalides, non loin du dépôt des marbres, où l’État lui avait accordé un atelier. Il fut chargé du monument élevé au maréchal de Montcornet. Mais la rancune vindicative de Lisbeth Fischer, autant que sa propre faiblesse de caractère, le firent tomber sous la funeste domination de Valérie Marneffe, dont il devint l’amant ; comme Stidmann, Vignon, Massol, il fut témoin du second mariage de cette femme. Steinbock réintégra le domicile conjugal, rue Louis-le-Grand, sur la fin du règne de Louis-Philippe ; artiste épuisé, il se confina dans le rôle stérile de critique : la rêverie paresseuse remplaça la puissance de conception (La Cousine Bette).

Steinbock (Comtesse Wenceslas), femme du précédent ; née Hortense Hulot d’Ervy en 1817 ; fille d’Hector Hulot d’Ervy et d’Adeline Fischer ; sœur cadette de Victorin Hulot. — Belle, ayant par ses parents une brillante situation dans le monde, mais dépourvue de dot, elle choisit, elle-même, son mari. Douée de la fermeté des âmes fières, madame Steinbock excusa difficilement Wenceslas infidèle et lui pardonna seulement sur le tard sa trahison conjugale. Ses épreuves finirent avec les dernières années du règne de Louis-Philippe. La prévoyante sagesse de son frère Victorin, les dispositions testamentaires du maréchal Hulot, de Lisbeth Fischer et de Valérie Crevel amenèrent enfin l’opulence dans le ménage de la comtesse, qui habita successivement les rues de l’Université, Saint-Dominique-Saint-Germain, Plumet et Louis-le-Grand (La Cousine Bette).

Steinbock (Wenceslas), fils unique des précédents, né quand ses parents vivaient unis, resta chez sa mère, après leur séparation (La Cousine Bette).

Steingel, Alsacien, fils naturel du général Steingel, qui succomba