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Soudry jeune (Madame), femme du précédent, née Arsène Rigou, fille unique du riche Grégoire Rigou et d’Arsène Rigou, rappela son père par son caractère sournois, et, par sa beauté, sa mère, née Arsène Pichard (Les Paysans).

Soulanges (Comte Léon de), né en 1777, était colonel de l’artillerie de la garde en 1809. — Au mois de novembre de cette année, il se trouva chez les Malin de Gondreville, dans leur hôtel, à Paris, un soir de grande fête : il y rencontra Montcornet, ami de régiment ; madame de Vaudremont, qu’il avait eue pour maîtresse, accompagnée de Martial de la Roche-Hugon, son nouvel amant ; enfin, sa femme délaissée, madame de Soulanges, qui avait cessé de fréquenter le monde, mais amenée chez le sénateur par madame de Lansac, en vue d’une réconciliation qui se produisit effectivement (La Paix du Ménage). Léon de Soulanges eut, de son mariage, plusieurs enfants : un fils, des filles ; ayant refusé l’une d’elles, comme étant trop jeune, en mariage à Montcornet, il se fit un ennemi du général. Le comte, resté fidèle aux Bourbons pendant les Cent-Jours, fut nommé pair de France et devint général d’artillerie. Distingué par le duc d’Angoulême, il fut pourvu d’un commandement pendant la guerre d’Espagne (1823), se fit remarquer au siège de Cadix, et atteignit les plus hauts grades de la hiérarchie militaire. M. de Soulanges, qui était très riche, posséda, sur le territoire de la commune de Blangy (Bourgogne), une forêt et un château dépendant des Aigues, propriété qui, du reste, avait autrefois appartenu à la maison de Soulanges : du temps des croisades, un ancêtre du comte avait créé ce domaine. — Soulanges avait comme devise : « Je soule agir ». Ainsi que M. de Ronquerolles, il eut avec Montcornet d’assez mauvais rapports de voisinage et parut soutenir François Gaubertin, Grégoire Rigou, et Soudry, adversaire du futur maréchal (Les Paysans).

Soulanges (Comtesse Hortense de), femme du précédent et nièce des duchesses de Lansac et de Marigny. — En novembre 1809, dans un bal, donné par Malin de Gondreville, conseillée par madame de Lansac, la comtesse, alors en froid avec son mari, sut triompher de sa timidité fière et reprit à Martial de la Roche-Hugon une bague