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rieur au français. — Comme le relieur Thouvenin, il était amoureux de ses œuvres (Le Cousin Pons).

Servien (Prudence), née en 1806 à Valenciennes, fille de tisserands très pauvres, occupée, dès l’âge de sept ans, dans une filature ; corrompue de bonne heure par le séjour de l’atelier, elle était mère à treize ans ; ayant eu à témoigner en cour d’assises contre Jean-François Durut, elle se fit de lui un ennemi redoutable, et tomba sous la dépendance de Jacques Collin, qui lui promit de la soustraire à l’animosité du forçat. D’abord figurante, elle servit ensuite à Paris, comme femme de chambre, Esther van Gobseck sous le nom d’Eugénie et sous celui d’Europe ; fut la maîtresse de Paccard, qu’elle épousa, sans doute, plus tard ; aida Vautrin à jouer et à exploiter Nucingen ; vola mademoiselle Gobseck après la mort de la courtisane ; restitua une partie de la somme dérobée, et enfin remplaça madame Nourrisson, qui tenait une maison de tolérance rue Sainte-Barbe (Splendeurs et Misères des Courtisanes. — La Dernière Incarnation de Vautrin. — La Famille Beauvisage).

Servin, né vers 1775, peintre distingué, mari par inclination de la fille d’un général sans fortune, dirigeait en 1815, à Paris, un atelier que fréquentèrent mademoiselle Laure, et mesdemoiselles Mathilde-Mélanie Roguin, Amélie Thirion, Ginevra di Piombo, devenues plus tard mesdames Tiphaine, Camusot de Marville, Porta. Servin cachait alors un banni recherché par la police, Luigi Porta, qui, précisément, épousa l’élève préférée du maître, mademoiselle Ginevra di Piombo (La Vendetta).

Servin (Madame), femme du précédent, se souvenant que le roman d’amour de Porta et de Ginevra avait fait déserter par toutes les élèves l’atelier de son mari, repoussa mademoiselle di Piombo chassée du toit paternel (La Vendetta).

Sévérac (De), né en 1764, gentilhomme campagnard, maire d’un village du canton d’Angoulême, auteur d’un mémoire sur les vers à soie, était reçu chez madame de Bargeton en 1821. — Veuf, sans enfants, et sans doute assez riche, mais n’ayant pas l’usage du