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Guérande chez cette amie, résista d’abord au jeune homme, puis s’abandonna à lui quand il fut marié. Cette liaison désespéra madame du Guénic ; elle cessa après 1840, par suite des habiles manœuvres de l’abbé Brossette, et madame de Rochefide vint rejoindre son mari dans le splendide hôtel de la rue d’Anjou-Saint-Honoré ; mais elle se retira préalablement, avec lui, à Nogent-sur-Marne pour y soigner sa santé compromise par les suites de la reprise de leurs rapports conjugaux. Avant cette réconciliation, elle demeurait à Paris rue de Chartres-du-Roule, près le parc Monceau. La marquise de Rochefide eut, de son mari, un fils longtemps abandonné aux soins de madame Schontz (Béatrix. — Les Secrets de la Princesse de Cadignan). En 1834, devant madame Félix de Vandenesse, éprise du poète Nathan, la marquise Charles de Vandenesse, sa belle-sœur, lady Dudley, mademoiselle des Touches, la marquise d’Espard, madame Moïna de Saint-Héreen et madame de Rochefide exprimaient leurs idées sur l’amour et le mariage. « L’amour est le paradis, disait lady Dudley. — C’est l’enfer ! s’écriait mademoiselle des Touches. — Mais c’est un enfer où l’on aime, répliquait madame de Rochefide ; on a souvent plus de plaisir dans la souffrance que dans le bonheur ; voyez les martyrs ! » (Une Fille d’Ève). L’histoire de Sarrasine lui fut racontée, aux environs de 1830. La marquise connaissait les Lanty, chez qui elle vit le bizarre Zambinella (Sarrasine). Un après-midi de l’année 1836 ou 1837, dans son hôtel de la rue de Chartres, madame de Rochefide écoutait l’histoire du « prince de la bohème » racontée par Nathan ; après ce récit, elle devint folle de La Palférine (Un Prince de la Bohème).

Rochegude (Marquis de), vieux, en 1821, et possédant six cent mille francs de rente, offrait, à cette époque, un coupé à Coralie, qui se vantait de l’avoir refusé, étant « une artiste et non une fille » (Illusions perdues). Ce Rochegude devait être un Rochefide ; c’est probablement une altération d’état civil qui établit entre noms et familles une confusion, réparée par la suite.

Rodolphe, fils naturel d’une spirituelle et charmante Parisienne et d’un gentilhomme brabançon qui mourut avant d’avoir pu assurer l’existence de celle qu’il aimait. — Rodolphe, personnage fictif, est