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au regard vague, velue comme une idole japonaise ». — Elle partageait le logement de son frère, dont elle tenait le ménage (Le Cousin Pons).

Rémonencq (Madame), née en 1796 ; ancienne belle écaillère du Cadran bleu, à Paris ; épousa, en 1828, par amour, le concierge tailleur Cibot, s’établit avec lui dans la loge d’une maison de la rue de Normandie, appartenant à Claude-Joseph Pillerault et où demeuraient les musiciens Pons et Schmucke ; se chargea, quelque temps, du ménage et de la nourriture des deux célibataires, les servit d’abord avec fidélité ; puis, excitée par Rémonencq, encouragée par la nécromancienne Fontaine, vola le malheureux Pons. Son mari ayant été empoisonné par Rémonencq sans qu’elle fût d’ailleurs complice de ce crime, elle épousa le brocanteur devenu marchand de curiosités, trôna dans le beau magasin du boulevard de la Madeleine, et survécut à son second mari (Le Cousin Pons).

Rémy ou Remy (Jean), paysan d’Arcis-sur-Aube, contre qui un voisin perdit un procès, à propos du bornage d’un champ. — Ce voisin, du reste pris de boisson, exhalait des plaintes intempestives sur Jean Rémy dans une réunion électorale organisée pour l’élection de Dorlange-Sallenauve, au mois d’avril 1839 : d’après lui, Jean Rémy se battait avec sa femme, et avait, à Paris, une fille qui obtint, sans aucun titre, et par la protection d’un député, un bureau de tabac productif, rue Mouffetard (Le Député d’Arcis).

Renard, ancien capitaine des armées impériales retiré à Issoudun, sous la Restauration ; l’un des officiers du faubourg de Rome, hostiles aux pékins et partisans de Maxence (Max) Gilet. — Renard, avec le commandant Potel, servit de témoin à Maxence dans le duel qu’il eut avec Philippe Bridau et où il fut tué (La Rabouilleuse).

Renard, maréchal des logis dans un régiment de cavalerie, en 1812. — Élevé pour être notaire et devenu sous-officier, il avait une figure de jeune fille et passait pour un « enjôleur ». Ami de Genestas, il lui sauva la vie plusieurs fois, mais lui prit une juive polonaise qu’il aimait, l’épousa à la mode sarmate et la laissa enceinte : Renard avait été blessé mortellement dans un engagement contre les Russes, avant la bataille de Lutzen. En mourant, il avoua sa trahi-