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1845), instituant Schmucke son légataire universel devant maître Léopold Hannequin, prévenu par les soins d’Héloïse Brisetout. — Pons allait être chargé de composer la musique d’un ballet intitulé les Mohicans : ce travail échut, sans doute, à son successeur Garangeot (Le Cousin Pons).

Popinot, échevin de Sancerre, au XVIIIe siècle ; père de Jean-Jules Popinot et de madame Ragon (née Popinot). — Magistrat dont il resta un portrait peint par Latour, décorant, sous la Restauration, le salon de madame Ragon, domiciliée à Paris, dans le quartier Saint-Sulpice (César Birotteau).

Popinot (Jean-Jules), fils du précédent, frère de madame Ragon, mari de mademoiselle Bianchon (de Sancerre), embrassa la carrière de la magistrature, mais n’y atteignit pas promptement le rang que lui méritaient ses lumières et son intégrité. Jean-Jules Popinot demeura longtemps simple juge à Paris. Il s’intéressa beaucoup au sort du jeune orphelin Anselme Popinot, son neveu, commis de César Birotteau, et fut invité avec madame Jean-Jules Popinot au célèbre bal du parfumeur, le dimanche 17 décembre 1818. Près de dix-huit mois plus tard, Jean-Jules Popinot revit Anselme, installé droguiste rue des Cinq-Diamants, et rencontra le commis voyageur Félix Gaudissart, dont il essaya d’excuser quelques paroles imprudentes sur la situation politique, relevées par le policier Canquoëlle-Peyrade (César Birotteau). Trois ans plus tard, il perdit sa femme, qui lui avait apporté en dot un revenu de six mille francs représentant juste le double de son avoir personnel. Désormais domicilié rue du Fouarre, Popinot put librement donner cours à une vertu qui chez lui était devenue une passion, la charité. Sur la prière d’Octave de Bauvan, Jean-Jules Popinot, pour secourir la femme du comte, Honorine, lui envoya un faux commissionnaire en marchandises, peut-être Félix Gaudissart, payant plus que généreusement les fleurs qu’elle fabriquait (Honorine). Jean-Jules Popinot finit par établir une sorte de ministère de la bienfaisance. Lavienne, son domestique, Horace Bianchon, son neveu (du côté de madame Popinot), le secondèrent ; il tira de peine madame Toupinet, pauvresse de la rue du Petit-Banquier (1828). La requête de madame d’Espard pour l’interdiction de son mari vint